Emile Kesteman
Nos lettres, n°5 – mai 2006
Le poète est un homme doux et pacifique. Il aime la musique. Il est sensible aux couleurs. On le sent angoissé. La vie affective n’est pas aussi sereine qu’il ne s’est imaginé. Dès lors il veut renouer avec la terre natale et avec l’émergence de l’adulte dans l’adolescent qu’il a été. Il est à la recherche d’un lieu protégé, à l’abri des regards. Il est troublé même par le grouillement des fourmis.
Solitaire, cet homme respire avec délices les senteurs de l’univers, qu’elles émanent de la nature ou du charme féminin. Tout le porte à chanter la vie comme une cigale surtout quand il prend conscience de l’infini et du fait que l’apparition de la vie entraîne nécessairement une menace de mort. La préface est de Michel Ducobu.
Joseph BodsonReflets Wallonie-Bruxelles, n°5 – mai-juin 2006 Le temps ne se lasse jamais… peut nous faire longtemps rêver, de même que l’évocation émue de la région natale dans « D’autres que toi… » |
Paul Van Melle
Inédit Nouveau, n°204 – septembre 2006
Nous avons publié plusieurs extraits des Chants à deux voix du poète Jacques Goyens (Inédit 193, 196, 198 et 202). Le recueil complet vient de paraître et ne déçoit pas, conservant, comme l’écrit en préface Michel Ducobu, un « épicurisme souriant », ce qui n’est certes pas négligeable en notre temps de drames et d’incompréhension généralisée. Je répète une fois encore à cette occasion que les poètes seuls pourront un jour sauver le monde. Ce qui est dit autrement ici :
Quand la terre entière
ne sera plus que gémissement,
quand la haine et l’effroi
auront triomphé au cœur des hommes,
la musique flottera toujours
sur nos têtes enfiévrées,
tel un ange annonciateur
des temps nouveaux.