Beauté
tu es mon holocauste
où sont morts tous mes désirs
d’autres festins de chair.
Tandis que la terre,
plongée dans le néant
tourne absurdement,
traversée çà et là
d’éclairs languissants,
j’ai goûté l’apocalypse
dans la fulgurance de tes baisers.
J’ai connu tour à tour
la promesse de l’aube,
l’espoir et la peur
du passé composé.
Mais je veux courir encore
les sphères incandescentes,
m’inscrire pour un temps
dans le cercle de nos bras
et sonder le mystère
d’une vie éphémère
dans la fleur de ton amour.
RencontreSous les arcades millénaires, |
Découverte
Ah! le Nouveau Monde!
Ses grands espaces,
ses gratte-ciel et ses dollars!
Le soleil n’en finit pas
de se coucher sur l’Atlantique.
A travers le hublot, j’observe
son disque d’or illuminant
l’horizon de sa palette rougeoyante.
Enfin le grand oiseau se pose:
étrange sensation de torpeur
et d’ivresse mêlées.
Tel Christophe Colomb
débarquant de la Santa Maria,
j’entre en contact avec les Amérindiens
heureux dans leur nudité première.
Je suis Jacques Cartier découvrant
les immensités laiteuses du Grand Nord
où chassent et pêchent les Inuits.
Tel François-René de Chateaubriand
j’arpente les solitudes sans nom
de la Louisiane.
Mais bientôt l’appât de l’or
vient troubler cette belle harmonie.
L’homme, avide de profit,
déboise, construit, creuse le sol,
fait jaillir l’or noir
et couler le sang rouge
des Comanches, des Iroquois et des Hurons.
Les immigrés, Français, Anglais,
Irlandais, Italiens, Polonais
débarquent en foule.
Des bateaux entiers vomissent
leur cargaison humaine
y apportant le meilleur et le pire.
A la paix des grandes étendues
succèdent la prospérité, la richesse
et quelques souvenirs.
Sérénité des temps anciens,
fièvre des temps modernes,
subtile alchimie de l’apprenti sorcier
qu’est l’homme suspendu
entre deux infinis.
Sablet, cru 2002Sablet dresse son clocher |
Jeux olympiques
Jeux olympiques
records à battre
à tout prix
désespoir du vaincu
pathétique
triomphe du vainqueur
geste phallique
Olympie pleure